mardi 23 octobre 2012

les 4175 km de JeanClaude

Jean-Claude et son épouse à l'arrivée à Gibraltar
Je vous en parlais il y a 65 jours, Mon amis et voisin JC Legargason, s'est offert pour sa retraite un trip' de 4175km, la traversée de l'Europe  en courant. Quelques chiffres: 49 partants, 20 abandons, 1er français, 4ème au général. Bravo, Chapeau.   dernières images Une épreuve qui s'est terminée dimanche, épreuve pour les sages.

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Un Parthenaisien de 57 ans vient de réaliser un véritable exploit : il a couru 4.175 km en 64 jours, du Danemark au sud de l’Espagne. Au bout de lui-même.
Dans sa jeunesse et jusque dans sa trentaine, rien ne prédisposait Jean-Claude Le Gargasson a devenir coureur de fond au long cours, à part peut-être un gabarit idéal. Cet ancien agent EDF, aujourd'hui à la retraite, s'est mis à courir il y a seulement 25 ans. A aujourd'hui 57 ans, il est Parthenaisien depuis 35 ans et s'est pris d'une véritable passion pour la course à pied. Et pas n'importe quelle course. Pour aller au bout de cette passion, et un peu de lui-même aussi, il s'est inscrit en décembre 2009 à la Transeurope Footrace. Une épreuve de folie : 4.175 km en 64 jours soit une moyenne de 65 km par jour, du Danemark à Gibraltar.
" Je cours en moyenne 3.000 km par an "
« J'ai commencé à courir de petites distances et me suis aperçu que j'étais plutôt fait pour de longs trajets, raconte Jean-Claude Le Gargasson. J'ai commencé par faire des 100 km, des 24 heures. Je cours en moyenne cinq fois par semaine soit environ 3.000 km par an, en participant à des courses locales et à quelques épreuves de longue distance à travers la France. »
C'est après avoir rencontré en novembre 2009 Serge Girard, un coureur de longue distance renommé, que notre Parthenaisien a eu l'idée de se lancer dans la Transeurope Footrace. « Il y a eu un déclic, j'ai cherché un peu et trouvé cette course programmée pour 2012. J'ai trouvé que ce serait bien d'inscrire cette aventure à l'occasion du millénaire de Parthenay. »
La préparation s'est avérée cruciale : En fait, c'est tout le passé de coureur qui compte. « Il faut bien se connaître et ne pas aller trop vite, accepter de courir parfois plus longtemps, gérer son effort sur du long terme. Parfois, lorsque j'étais blessé, j'ai baissé ma vitesse de 10 à 8 km/h. »
« Je suis parti du Danemark le 19 août, au début c'est toujours difficile. Pendant une bonne semaine, il faut prendre son rythme, et le plus difficile a été le cap des 1.000 km, en Allemagne. Mais là, il n'y a pas le choix : soit on guérit soit on abandonne. Moi j'ai eu la chance de pouvoir continuer malgré des problèmes au niveau des muscles releveurs du pied. Ensuite, c'était au tour des genoux. Il a fallu soigner avec des anti-inflammatoires, de la glace, couper les chaussettes pour ne pas que ça serre trop, délacer au maximum les chaussures et être patient […] Il faut aussi très bien s'hydrater, manger le plus naturel possible. Ensuite, je me suis senti de mieux en mieux . J'ai laissé mes problèmes mécaniques en Allemagne. En France ça allait beaucoup mieux. J'ai même réussi à terminer treize étapes à la troisième place et trois étapes deuxième. »
Il se permet même de dépasser le deuxième
Un jour, il s'est même permis de dépasser le deuxième au général, l'Allemand Robert Wimmer. « Le premier, Henry Weder, lui, était hors d'atteinte », avoue-t-il. Sur la fin de l'épreuve, il s'est permis d'être prudent, pour être sûr de terminer. « Ce serait trop bête de se faire une entorse, alors on fait attention aux trottoirs, on a l'appréhension de tomber au dernier moment. »
Seule petite fausse note : pour l'arrivée à Gibraltar, le directeur de course leur avait demandé d'arriver dans l'ordre du classement mais Jean-Claude Le Gargasson s'est fait voler sa quatrième place alors qu'il voulait juste laisser passer le troisième devant lui. Un autre coureur lui est passé devant au dernier moment. Pour autant, notre héros parthenaisien n'a pas l'air d'avoir été très affecté par cet incident : il est heureux et fier d'être arrivé au bout de l'aventure mais pas aussi fier, sans doute, que sa famille, ses amis et ses voisins.

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