lundi 28 mai 2012

Mrathon de Ouagadougou Laye

Samedi 26 mai avait lieu la 4éme édition du marathon international Ouagadougou Laye, avec des températures dépassant les 40°C. Il a fallu 2 heures 26 minutes à Khalid Lablaq pour parcourir les 42, 195 km, pulvérisant de 10 mn le précédent record de la compétition qui était de 2 heures 36 minutes.

Khalid Lablaq

La première féminine termine en 4h33', Anne-Florence pourrait inscrire ce marathon à son palmarès ?

Pour profiter un peu de l'ambiance, voici l'article de l'Observateur Paalga, journal organisateur de l'épreuve :
Comme à Nouakchott en avril dernier, le Marocain Lablaq Khalid a imprimé sa marque au quatrième marathon Ouaga-Laye de l’Observateur Paalga couru  le samedi 26 mai 2012. Venu d’Agadir, il n’a pas mis du temps sur l’itinéraire pour faire la différence. Après le premier poste de ravitaillement, c’est à l’issue d’un long raid solitaire qu’il a remporté l’épreuve. Une belle performance qui lui permet par la même occasion de battre le record que détenait le Nigérien Yahaya Nahantchi.


Ce marathon Ouaga-Laye, dont le départ a été donné par le ministre des Sports et des Loisirs, le colonel Yacouba Ouédraogo, a enregistré la participation de plus de 400 athlètes. La veille de la course (le vendredi 25 mai 2012), les concurrents sont passés, selon leur programme, pour récupérer leurs débardeurs. Des informations ont été données aux uns et aux autres dans le sens de ne pas manquer de ponctualité.
Samedi 26 mai. Dès 5 heures, il y a déjà du monde dans les alentours du siège de l’Observateur Paalga. Des coureurs sont présents en attendant que paraissent les premières lueurs du jour. Si certains font la causette, d’autres par contre en profitent pour prendre un petit déjeuner. Dans la cour, les techniciens se concertent pour régler de petits détails. Apparemment, tout semble prêt pour que d’un moment à l’autre les choses se passent bien. Nous cherchons dans la foule pour voir si Sidnaba, le patron de la station Savane FM, est présent, mais il n’est pas là. Est-il en train de vaquer à ses occupations avant de se transporter sur le lieu du départ ?  Le jour apparaît. Le moment tant attendu approche. On demande aux concurrents de s’apprêter, ce qu’ils font dans la bousculade pour être aux premiers rangs. Les invités parmi lesquels se trouvent le ministre des Sports et des Loisirs, le colonel Yacouba Ouédraogo, se mettent devant eux pour un faux départ. Ils ne vont pas loin.
6 h 2. On entend le coup de feu du starter. Les coureurs s’élancent dans un brouhaha général. A peine sur l’avenue Kwamé-Nkrumah, de petits groupes se forment et commencent à se disloquer au passage de l’aéroport international de Ouagadougou. Chose curieuse, on ne voit plus Virus de Bapla, l’un des employés d’Edifice, qui avait juré qu’il ne ferait pas de la figuration cette année. En ce qui concerne Sidnaba, on ne sait pas s’il a pu arriver à temps pour prendre le départ. Toujours est-il qu’on ne nous a pas signalé sa présence.
Laissons Virus qui est à bout de souffle pour nous intéresser aux vrais compétiteurs. En tête de course, le Marocain Khalid Lablaq suivi du Nigérien Yahaya Nahantchi (le vainqueur de l’édition 2009), Ali Aït Youssef (Maroc) et Aboudou Seibou du Togo. A l’approche du premier poste de ravitaillement (5 km), Khalid se détache comme pour dire qu’il préfère être seul. Il prend un sachet d’eau aromatisé qu’il boit à petites gorgées et continue sa route. Derrière, Youssef, lui, est dans la foulée de son compatriote. Pacoumadi Bayo et Kassim Mohamed (Togo) sont à deux minutes de l’homme de tête. Quant à Nahantchi, il a un peu décroché et vient en cinquième position.
6 h 20. Sur l’avenue 56, Khalid, visiblement, ne veut pas lâcher prise et court comme s’il vient de commencer la course. A ce niveau-là, seul Youssef s’efforce de recoller pendant que les autres sont à la peine. Ils seront même largement distancés quand le Marocain a allongé sa foulée. A 20 km du but, les choses se précisent surtout qu’il ne donne même pas des signes de fatigue. Il a deux minutes d’avance sur Youssef et huit sur un groupe de 7 coureurs. Les Burkinabè sont complètement dépassés par les événements sauf Salif Guebré de la diaspora de Côte d’Ivoire. Ce dernier, après un départ difficile, revient progressivement pour se mêler à la bataille. A dire vrai, il n’a plus de chance de succéder à David Zigah, mais figurer dans le podium est maintenant son objectif. Pendant qu’il fait une belle remontée, Khalid poursuit son effort et affiche de plus en plus ses ambitions. On ne peut plus revenir à sa hauteur à moins d’une défaillance. Or on ne sent même pas cela en lui et n’écoutant que son courage, il part comme un trait pour l’emporter en solitaire à Laye. Le suspense, il n’y en a pratiquement pas eu, et le vainqueur s’est imposé sans coup férir en 2 h 26’3’’ devant son compatriote Aït Ali Youssef (2h 31’19’’). Il a, du coup, battu le record que détenait Yahaya Nahantchi (2 h 36’52’’). Celui-ci, qui semble sur son déclin, a terminé à la septième place avec un chrono de 2 h 49’07’’.
Le premier athlète burkinabè à franchir la ligne d’arrivée se nomme Salif Guebré (2 h 39’54’’). Pour sa première participation au marathon Ouaga-Laye de l’Observateur Paalga, il a fait bonne impression. On le reverra sans doute à la 5e édition et peut-être qu’avec un peu plus de panache, il pourrait se hisser au plus haut niveau de l’épreuve. Justin Daboné


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