Khalid Lablaq
La première féminine termine en 4h33', Anne-Florence pourrait inscrire ce marathon à son palmarès ?
Pour profiter un peu de l'ambiance, voici l'article de l'Observateur Paalga, journal organisateur de l'épreuve :
Comme à Nouakchott en avril dernier, le Marocain Lablaq Khalid a imprimé sa marque au quatrième marathon Ouaga-Laye de l’Observateur Paalga couru le samedi 26 mai 2012. Venu d’Agadir, il n’a pas mis du temps sur l’itinéraire pour faire la différence. Après le premier poste de ravitaillement, c’est à l’issue d’un long raid solitaire qu’il a remporté l’épreuve. Une belle performance qui lui permet par la même occasion de battre le record que détenait le Nigérien Yahaya Nahantchi.
Ce marathon Ouaga-Laye, dont le départ a
été donné par le ministre des Sports et des Loisirs, le colonel Yacouba
Ouédraogo, a enregistré la participation de plus de 400 athlètes. La
veille de la course (le vendredi 25 mai 2012), les concurrents sont
passés, selon leur programme, pour récupérer leurs débardeurs. Des
informations ont été données aux uns et aux autres dans le sens de ne
pas manquer de ponctualité.
Samedi 26 mai. Dès 5 heures, il y a déjà
du monde dans les alentours du siège de l’Observateur Paalga. Des
coureurs sont présents en attendant que paraissent les premières lueurs
du jour. Si certains font la causette, d’autres par contre en profitent
pour prendre un petit déjeuner. Dans la cour, les techniciens se
concertent pour régler de petits détails. Apparemment, tout semble prêt
pour que d’un moment à l’autre les choses se passent bien. Nous
cherchons dans la foule pour voir si Sidnaba, le patron de la station
Savane FM, est présent, mais il n’est pas là. Est-il en train de vaquer à
ses occupations avant de se transporter sur le lieu du départ ? Le
jour apparaît. Le moment tant attendu approche. On demande aux
concurrents de s’apprêter, ce qu’ils font dans la bousculade pour être
aux premiers rangs. Les invités parmi lesquels se trouvent le ministre
des Sports et des Loisirs, le colonel Yacouba Ouédraogo, se mettent
devant eux pour un faux départ. Ils ne vont pas loin.
6 h 2. On entend le coup de feu du
starter. Les coureurs s’élancent dans un brouhaha général. A peine sur
l’avenue Kwamé-Nkrumah, de petits groupes se forment et commencent à se
disloquer au passage de l’aéroport international de Ouagadougou. Chose
curieuse, on ne voit plus Virus de Bapla, l’un des employés
d’Edifice, qui avait juré qu’il ne ferait pas de la figuration cette
année. En ce qui concerne Sidnaba, on ne sait pas s’il a pu arriver à
temps pour prendre le départ. Toujours est-il qu’on ne nous a pas
signalé sa présence.
Laissons Virus qui est à bout de souffle pour nous intéresser aux vrais compétiteurs. En tête de course, le Marocain Khalid Lablaq suivi du Nigérien Yahaya Nahantchi (le vainqueur de l’édition 2009), Ali Aït Youssef (Maroc) et Aboudou Seibou
du Togo. A l’approche du premier poste de ravitaillement (5 km), Khalid
se détache comme pour dire qu’il préfère être seul. Il prend un sachet
d’eau aromatisé qu’il boit à petites gorgées et continue sa route.
Derrière, Youssef, lui, est dans la foulée de son compatriote. Pacoumadi
Bayo et Kassim Mohamed (Togo) sont à deux minutes de l’homme de tête.
Quant à Nahantchi, il a un peu décroché et vient en cinquième position.
6 h 20. Sur l’avenue 56, Khalid,
visiblement, ne veut pas lâcher prise et court comme s’il vient de
commencer la course. A ce niveau-là, seul Youssef s’efforce de recoller
pendant que les autres sont à la peine. Ils seront même largement
distancés quand le Marocain a allongé sa foulée. A 20 km du but, les
choses se précisent surtout qu’il ne donne même pas des signes de
fatigue. Il a deux minutes d’avance sur Youssef et huit sur un groupe de
7 coureurs. Les Burkinabè sont complètement dépassés par les événements
sauf Salif Guebré de la diaspora de Côte d’Ivoire. Ce dernier, après un
départ difficile, revient progressivement pour se mêler à la bataille. A
dire vrai, il n’a plus de chance de succéder à David Zigah, mais
figurer dans le podium est maintenant son objectif. Pendant qu’il fait
une belle remontée, Khalid poursuit son effort et affiche de plus en
plus ses ambitions. On ne peut plus revenir à sa hauteur à moins d’une
défaillance. Or on ne sent même pas cela en lui et n’écoutant que son
courage, il part comme un trait pour l’emporter en solitaire à Laye. Le
suspense, il n’y en a pratiquement pas eu, et le vainqueur s’est imposé
sans coup férir en 2 h 26’3’’ devant son compatriote Aït Ali Youssef (2h
31’19’’). Il a, du coup, battu le record que détenait Yahaya Nahantchi
(2 h 36’52’’). Celui-ci, qui semble sur son déclin, a terminé à la
septième place avec un chrono de 2 h 49’07’’.
Le premier athlète burkinabè à franchir
la ligne d’arrivée se nomme Salif Guebré (2 h 39’54’’). Pour sa première
participation au marathon Ouaga-Laye de l’Observateur Paalga,
il a fait bonne impression. On le reverra sans doute à la 5e édition et
peut-être qu’avec un peu plus de panache, il pourrait se hisser au plus
haut niveau de l’épreuve. Justin Daboné